La plupart des pays musulmans ont été pris dans un processus d’occidentalisation depuis la colonisation et cela s’est prolongé après leur indépendance. L’occidentalisation, c’est l’imposition forcée d’idées, de valeurs et d’une vision du monde occidentales qui se retrouvent dans tout ce qui est importé : les institutions, la technologie, les sciences humaines et naturelles, la culture et les divertissements…
C’est dans ce contexte qu’a émergé une prise de conscience collective que « la chose de l’occident » (les institutions, la technologie, l’industrie, les loisirs, les produits, la culture et même la connaissance) n’est pas aussi universelle qu’elle le prétend, mais biaisée par une vision matérialiste particulière.
Par ailleurs, les réflexions sur l’histoire des sciences islamiques ont soulevé une question d’actualité : comment les sociétés musulmanes contemporaines peuvent-elles retrouver l’esprit des sciences islamiques telles qu’elles ont été pratiquées et développées au cours de l’histoire ?
Différents discours islamiques ont apporté une réponse à cette question centrale : quelle vision de la connaissance ? Et corrélativement, quelle position vis-à-vis du savoir islamique traditionnel et occidental moderne existant ?
Il est nécessaire de cartographier ces discours pour comprendre la place de chaque intellectuel, son orientation générale, ce qui le rapproche ou l’éloigne des autres. Les cartographier est un moyen de mesurer l’émergence et la pertinence d’un « Nouveau discours islamique »1 sur la connaissance.
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