Un chef-d’œuvre philosophique du XIIe siècle, « Hayy Ibn Yaqzan », explore l’éveil intellectuel d’un enfant sauvage élevé par une gazelle sur une île déserte. Écrit par Ibn Tufayl, ce roman pionnier influence le monde arabo-musulman et devient un best-seller en Europe au XVIIe siècle. Découvrez l’histoire captivante d’Hayy, sa recherche de la vérité sans révélation religieuse, et son impact sur la pensée philosophique. Une œuvre incontournable transcendant les siècles

Martin Lings est un auteur mondialement connu pour avoir écrit des ouvrages qui firent date sur certains aspects fondamentaux de l’islam. La présente anthologie regroupe des textes tirés de sources très diverses : conférences, extraits d’ouvrages édités, comptes rendus parus dans des revues scientifiques, textes inédits. Ces textes sont présentés dans un souci de progression pédagogique : le lecteur est ainsi invité à entrer, par paliers, dans l’univers spirituel de l’islam.

De nos jours, une partie importante des discours sur l’islam – qu’ils émanent de musulmans ou non – donnent une image déformée de la foi, des pratiques et de la spiritualité du troisième rameau du monothéisme abrahamique. Chaque contribution à une présentation authentique et profonde de la deuxième religion mondiale par le nombre de ses fidèles ne peut être que salutaire.

Deuxième recueil de poésiques, Voiles, fait presque naturellement suite au premier Tous les courages. Rappelons-le, une poésique est un dialogue harmonieux entre la parole et le verbe d’une part et la musique et l’écoute, d’autre part, un effet miroir.

Comme le décrit parfaitement Tariq Ramadan « les poésiques qui constituent ce recueil sont présentées de façon minutieuse, selon un ordre qui ne doit rien au hasard. Il s’agit d’un véritable voyage à l’intérieur de l’être, dans les espaces du cœur, de la psychologie, de l’histoire personnelle et de l’identité. Ce sont sans doute les textes les plus personnelles et les plus intimes que j’ai écrits, au gré de plus de quarante ans d’expression par le verbe et les mots. »

C’est donc, dans une certaine mesure, le récit d’une vie, celle de l’être avec lui-même, sa vie  intérieure, personnelle, nécessairement singulière. Ainsi partagé, ce voyage au fond de soi se révèle étrangement ressemblant au nôtre, voire identique. Projection, reflet, miroir, le lecteur pourrait bien être surpris de la justesse des propos : le vécu d’un seul qui fait écho au vécu de tous. Malgré tout, certains pourraient ne pas s’y reconnaître. Peut-être. Pourtant il est indéniable que cet ouvrage offre une clé, précieuse, essentielle, celle qui ouvre la porte de notre capacité à voir sans avoir recours à la vue.  Alors, voyons voir, que voyons-nous ? Que voyez-vous ?

Le présent recueil de textes d’« interventions » a pour but premier de participer modestement à remettre en lumière un penseur ayant trop longtemps été occulté de la scène intellectuelle et politique de l’Hexagone. Ainsi, le lecteur pourra découvrir ou redécouvrir Anouar Abdel-Malek au travers de textes très « accessibles » d’un auteur à l’analyse aiguisée. Il pourra également mieux comprendre la nature des débats portant sur la décolonisation des sciences sociales des années 1960 au début des années 1980. Et évidemment, ces débats éclairent notre présent.

“Еnѕоrсеléе”, lе réсіt d’unе hіѕtоіrе vrаіе
Еn еffеt, dаnѕ се lіvrе vоuѕ аllеz déсоuvrіr lе réсіt d’unе hіѕtоіrе véсuе раr l’аutеurе еllе-mêmе. Еn сlаіr, Сélіnе В., dаnѕ “Еnѕоrсеléе”, nоuѕ rасоntе ѕоn ехрérіеnсе еt се qu’еllе а раrtаgé аvес unе јеunе fеmmе dе vіngt аnѕ qu’еllе а rеnсоntré. С’еѕt аіnѕі quе nоuѕ déсоuvrоnѕ lе véсu dе Маrіnа, quі оѕсіllе еntrе ѕоuffrаnсе еt trіѕtеѕѕе, rоngéе раr un vérіtаblе mаl-êtrе.

Еn рrеmіеr lіеu, соmmе nоuѕ l’ехрlіquе аvес dеѕ mоtѕ tоuсhаntѕ l’аutеurе du lіvrе, се lіvrе еѕt un hоmmаgе à ѕоn рара déсédé. Еn еffеt, lеѕ рrеmіеrѕ mоtѕ quе l’оn déсоuvrе du lіvrе nоuѕ dоnnеnt tоut dе ѕuіtе l’éсhоѕ dеѕ émоtіоnѕ qu’іl vа nоuѕ fаіrе rеѕѕеntіr. Lа mоrt еѕt un ѕuјеt quі tоuсhе іnévіtаblеmеnt tоuѕ lеѕ сrоyаntѕ. Еt се rарреl ѕе vеut d’аutаnt рluѕ fоrt lоrѕqu’іl ѕ’аgіt dеѕ раrеntѕ.

Amar Ouzegane, originaire de Kabylie, est né en 1910 à Alger dans une famille pauvre. Il fait partie des rares Algériens qui auront accès à l’école coloniale. Par la suite, il deviendra militant du Parti communiste dans lequel il évoluera jusqu’à obtenir une place importante dans l’organisation. Son attachement à l’islam le poussera à prendre ses distances avec le PCF pour se rapprocher des courants nationalistes et des Oulémas.

Son passage marxiste lui aura permis de maîtriser les techniques d’édition qu’il mettra à disposition de jeunes lettrés francophones, Ahmed Taleb-Ibrahimi et Ali Merad, avec qui il animera la revue Le Jeune Musulman éditée par l’Association des oulémas musulmans algériens.

Cet ouvrage vise à mettre à l’honneur le parcours d’une figure emblématique de l’islam contemporain, dont nous découvrons les idées, les combats et l’engagement à travers ses articles et prises de position.

La question de l’islam occupe couramment le devant de la scène médiatique, et qui plus est, généralement de façon négative. « Mais en réalité, qu’est-ce que l’islam ? », C’est cette question qui le taraude qui amènera Philippe à partir à la découverte de cette religion.

« (.) les causes historiques découlent dans leur globalité de notre comportement et émanent de nous-mêmes et de nos attitudes à l’égard des choses…»

« Une analyse de l’orientation générale de la civilisation contemporaine (.) nous conduit à conclure que ses motivations procèdent d’un goût esthétique plus qu’elle n’émane du principe éthique. Cela veut dire qu’il y a bien inversion entre deux principes, un ordre implicite entre les chapitres de la culture. Peut-être que cet ordre, qui détermina le genre de la civilisation, remonte à l’ère de la Renaissance en Europe. »

« La société n’est pas un simple groupement d’individus, c’est une composition ordonnée et non un entassement d’individus. Une composition qui brasse des questions sacrées sur lesquelles on est d’accord.»

« La science est perçue, [dans le monde musulman], comme une opération qui vise essentiellement à accumuler les informations, non comme une opération d’assainissement psychologique au double niveau de l’individu et de la société. »

Il existe une quantité non-négligeable de travaux traitant des origines des Berbères. Pourtant, la quasi-totalité de ces productions n’est pas du fait des Berbères eux-mêmes, et leur vision est donc extérieure à ces populations. Cet ouvrage ne s’inscrit pas dans cette approche intellectuelle, puisque son but est précisément d’interroger les Berbères, de rendre la parole aux principaux concernés ; il était grand temps de se pencher attentivement sur leur point de vue.

Grâce à un travail de recherche minutieux, l’auteur a pu exploiter de nombreuses sources oubliées, jamais ou peu exploitées. De cette étude, il ressort qu’un fait, pourtant établi, n’est que rarement mentionné dans les travaux contemporains : le rattachement des Berbères, depuis l’époque médiévale, au peuple arabe. Une vision émique de l’identité berbère, un regard de l’intérieur de ces populations quant à leurs origines, nous permettra de constater un contraste idéologique de la part des Maghrébins précoloniaux avec les courants « berbéristes » anti-arabes hystériques de notre époque.

Charles Martel aurait « arrêté les Arabes à Poitiers » en 732. Cette phrase est répétée depuis des siècles au point où peu d’individus auront la témérité de s’opposer à ce qui semble être une vérité indélébile, par crainte de se voir attribuer tout un tas d’anathèmes peu flatteurs. C’est pourtant précisément ce que fait l’auteur dans ce livre, sans se soucier des qualificatifs ad hominem qui pourraient pleuvoir à la suite d’un tel « sacrilège ». Cet ouvrage ne fait pas que déconstruire ce mythe identitaire et idéologique ; il retrace sa construction des temps les plus anciens jusqu’à nos jours, en analysant toutes les sources existantes qui mentionnent cette bataille de Poitiers. Un travail de recherche exceptionnel, une documentation solide, ce livre vient remettre en question une croyance vieille de plusieurs siècles, sans tomber dans une conception dichotomique et idéologique de la lecture de l’Histoire.

Durant son premier séjour en Europe, Muhammad Hamidullah a étudié dans des universités qui assuraient une large diffusion aux thèses du père Lammens, hostiles au Prophète de l’Islam.

À son retour en France en 1948, ce collectionneur de diplômes devenu professeur à l’université Osmania de Hyderabad disposait d’une documentation considérable qui lui permettait de faire la part des préjugés idéologiques chez de très grands orientalistes et de relativiser la valeur scientifique de leurs principales conclusions.